- Conséquences de la lésion (maladie iatrogène) (médication) (anti-infammatoire)
- Ostéoporose (transitoire)
- Preuve (valeur probante) (rapport médical)
Le 22 août 2006, le travailleur s’était fait piquer par un insecte au travail. Cette piqûre ayant entraîné une infection, il avait dû prendre de la prednisone pendant environ deux mois.
Le travailleur interjetait appel de la décision de ne pas lui reconnaître le droit à indemnisation pour des troubles secondaires attribuables à la prise de prednisone, à savoir une ostéoporose/ostéopénie et des fractures vertébrales subies en 2008.La présidente du Tribunal a constaté que le travailleur avait pris 1 425 mg de prednisone pendant environ deux mois, en septembre et en octobre 2006. Le diagnostic d’ostéoporose/ostéopénie avait été posé en décembre 2008, plus de deux ans après le traitement à la prednisone en octobre 2006.La présidente a demandé l’opinion d’un assesseur médical. L’assesseur a noté que les publications médicales semblaient indiquer que la perte de densité osseuse cesse rapidement après la fin des traitements aux corticostéroïdes (prednisone) et que la densité osseuse redevient probablement ce qu’elle était au départ avec le temps.Le travailleur avait fumé toute sa vie. Il avait des antécédents de tabagisme de 40 paquets-années, ce qui constituait un facteur de risque de perte de densité osseuse. Les publications médicales étayaient l’existence d’un lien direct et indépendant entre le tabagisme et la perte de densité osseuse.La présidente a accordé moins de poids au rapport médical de radiologie soumis en réplique au rapport de l’assesseur médical. Dans ses motifs, la présidente a entre autres noté que le radiologue était retraité au moment de donner son opinion. Les rapports d’anciens praticiens sont généralement considérés comme moins fiables. Voir, par exemple, la décision no 1205/15I.La présidente a aussi examiné l’opinion que le radiologue en question avait donnée dans une autre instance concernant une demande d’indemnisation du travailleur dans une autre province. La présidente a toutefois conclu que cette opinion était compatible avec l’opinion courante selon laquelle la densité osseuse redevient ce qu’elle était au départ après la cessation d’un traitement à la prednisone.L’appel a été rejeté.